Tsukushi - Aki Shimazaki

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Ce dernier roman de Shimazaki Aki est encore plus cours que les précédents, mais tout aussi réussi et passionnant ! Avec Mitsuba (je l’avais beaucoup aimé), Zakuro (pas lu) et Tonbo (aimé), il fait partie de son second cycle romanesque. L’intérêt entre les romans est les interactions entre les personnages et leurs histoires ; un personnage secondaire d’un roman devient la figure principale d’un autre. Ici, ce son Yûko, Takashi et, en filigrane, T. Aoki que l’on retrouve.

A travers leur histoire, c’est la culture japonaise qui nous est dévoilée, les styles de vie et les mœurs, les règles sociales. Ce qui me plaît beaucoup, ce sont les décors et les personnages réalistes mais avec une petite part de mystère, de silence, de non-dits.

Et puis les titres sont toujours très beaux, poétiques, floraux (!) : le tsukushi, c’est la tige à sporange de la prêle, et mitsuba signifie trois feuilles.

Et j’adore le glossaire qu’on trouve à la fin de chaque roman ; un régal à lui tout seul et une excellente idée de l’éditeur.

Même si j’ai mieux aimé la série Le poids des secrets, ce roman est un vrai plaisir (trop) bref, à déguster sans modération !

Extrait (p. 61) :
« Je regarde l’ikebana sur le comptoir, celui que j’ai fais tout à l’heure avec des branches et des fruits de grenadier. Je lui demande par curiosité :
- Quels sont les symboles du tsukushi ?
- Tsukushi ?
Elle réfléchit un moment. Je m’attends à ce qu’elle prononce le mot « fraternité ». Elle déclare en souriant :
- Surprise !
C’est à ce moment que la porte d’un ascenseur s’ouvre et que mon mari en sort. Je chuchote à la réceptionniste :
- Merci. Vous avez raison ! » 

(éd. Actes Sud, 2012)
(photo : blog au reflex objectif)

Commentaires

Mitsuba parait en poche à la rentrée... Il me tente beaucoup...

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