Barococo - Nagashima Yû

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Décidément, je n’ai pas la main très heureuse avec mes derniers choix de littérature japonaise. Après Les années douces de Kawakami Hiromi auquel je n’ai pas accroché, ce Barococo de Nagashima Yû me laisse sur une note mitigée. 

Il s’agit d’un roman découpé en une petite dizaine de chapitres qui portent tous un titre et se déroulent dans le cadre du magasin d’antiquités Le Barococo, dans la banlieue de Tokyo. Le narrateur (dont on ignore le prénom) s’occupe des lieux et accompagne parfois l’antiquaire à des marchés aux puces. Il loge à l’étage dans une minuscule pièce de six tatamis, encombrée de meubles. Il observe les clients, dont Mizue, une illustratrice divorcée qui habite en face, vient souvent au magasin mais n’achète jamais rien. Il y a aussi Françoise, une Française ex-amie de l’antiquaire et les deux petites-filles du propriétaire de l’immeuble, Yûko, une lycéenne qui a une liaison avec un de ses professeurs, et Asako, étudiante aux Beaux-Arts qui construit des boîtes en bois pour son travail de fin d’études. Et bien sûr l’antiquaire.

Tous ces personnages se croisent, sont amis, et chaque chapitre se concentre plus particulièrement sur l’un d’eux, à travers les yeux du narrateur. J’avoue toutefois que le seul chapitre que j’ai vraiment beaucoup aimé est celui consacré à Asako et ses boîtes. En fait, je me demande si je n’aurais pas plus apprécié le livre si je l’avais pris considéré comme un recueil de nouvelles, et non comme un roman (ce qu’il est pourtant). Car comme tel, j’ai trouvé qu’il manquait de structure, voire de « but ». Le dernier chapitre, par exemple, aurait pu être beaucoup plus approfondi. Il se déroule à Paris et j’ai trouvé dommage que le personnage de Françoise n’y apparaisse pas (si ce n’est en filigrane) ; dommage aussi que l’auteur ne mette pas plus en avant les différences culturelles entre les deux pays (elles sont suggérées, esquissées). 

Je ne sais pas… il faut croire que c’est moi qui n’ai rien compris, car le roman a obtenu le prix Kenzuburô Oe en 2007. 

Nagashima Yû est né en 1972 et a étudié le japonais à l’université de Tokyo. Ses débuts littéraires datent de 2001 avec Le chien dans le side-car qui remporte le prix Bungakukai des jeunes auteurs. Pour son roman Une mère à tout vitesse, il obtient le prix Akutagawa. Son nouveau roman vient de paraître au Japon. Il rédige aussi des critiques de jeux vidéo. 

(éd. Picquier, 2012)

Commentaires

Ce livre ne me dit rien du tout, sans regret alors... Il faut dire que la littérature japonaise c'est pas trop mon truc, (à part celle qui a écrit "Tendres plaintes" son nom m'échappe là) Bonne journée Lewenrentz

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