Hôzuki - Aki Shimazaki

J'ai déjà exprimé plusieurs fois ici mon admiration pour Aki Shimazaki. Alors, cet après-midi, lorsque j'ai vu son nouveau roman à ma librairie, je l'ai pris sans hésiter, et, en fin d'après-midi, confortablement installée sur ma loggia, j'en ai savouré chacune de ses 136 pages. Car oui, une fois de plus, la magie a opéré.
source éditeur : lemeac.com

Hôzuki (le physalis) est le second volume de sa série débutée avec Azami (2014). Avant de résumer l'histoire, je tiens à préciser que chaque volume de ses séries (Le poids des secrets, Au coeur du Yamato, et celle-ci) peut se lire indépendamment. 

Si Mitsuko, 38 ans, n'était qu'une "silhouette" dans Azami, elle devient ici la narratrice. Elle vit avec sa mère et son fils Tarô, 7 ans, sourd-muet. Pour gagner sa vit, elle tient une librairie d'occasions et, un soir par semaine, se mue en entraîneuse dans un bar haut de gamme - ce qui lui permet non seulement de gagner suffisamment pour vivre, mais aussi de discuter avec les intellectuels qui fréquentent l'établissement. Tout semble donc aller pour le mieux. Mais leur équilibre est mis en péril le jour où Mme Sato, une femme distinguée, et sa fille Hanako, 5 ans, entre dans la boutique. Car les deux enfants sont immédiatement attirés l'un vers l'autre et semblent instantanément se comprendre - ce qui ne va pas de soit vu le handicap de Tarô. Bien qu'elle ne souhaite pas devenir amie avec cette épouse d'un diplomate (qu'elle doit bientôt rejoindre en Allemagne), Mitsuko accepte de les revoir, pour l'amour de Tarô.

Un magnifique roman sur la force des liens maternels. Sobriété et justesse sont une fois de plus au rendez-vous. S'il est très facile de me faire pleurer, je ne suis, bizarrement, pas du tout quelqu'un qui à les larmes aux yeux en regardant un film ou en lisant un livre. Pourtant, comme à chaque fois, cette auteur me touche profondément par son écriture, son talent, et j'ai toujours la gorge serrée en tournant la dernière page. 

Alors que chez n'importe quel autre auteur, je détesterais le fait de nommer certains personnages par une simple initiale, avec les auteurs japonais, ça passe tout seul, je le remarque à peine. Tout comme j'admire leur habileté à mêler tradition et vie plus dissolue, sans choquer, cela paraît normal.

A savourer sans modération !

(éd. Actes Sud / Leméac, 136 pp., 2016)

Commentaires

Dominique a dit…
je te suis tout à fait, elle a un don particulier pour nous intéresser à ses personnages
je note le titre et je vais voir mais je pense que ma médiathèque va l'avoir
Mimi21 a dit…
Je l'ai commencé et cette auteur est pour moi une découverte. Pour l'instant, ce roman me plaît beaucoup et je me laisserais bien tenter par les 5 tomes du "Poids des secrets" ...
lewerentz a dit…
Bonjour Mimi,
Je suis contente que cela vous plaise ! N'hésitez pas avec le "Poids...", c'est excellent, magnifique ! Bonnes lectures et merci de votre passage sur le blog.
Gwenaëlle a dit…
Toujours pas commencé à la découvrir... Que me conseilleriez-vous pour débuter?
lewerentz a dit…
Bonjour Gwenaelle et merci pour votre message et passage ici. J'ai commencé avec "le poids des secrets". J'avais un peu peur car le 4e de couverture faisait référence à la guerre, les relations avec la Corée et je craignais de me perdre. Mais non, c'est écrit avec tellement de talent, de subtilité, de poésie; bref, j'ai ADORÉ et depuis, j'achète tous ses romans les yeux fermés.
lewerentz a dit…
Bonjour Gwenaelle et merci pour votre message et passage ici. J'ai commencé avec "le poids des secrets". J'avais un peu peur car le 4e de couverture faisait référence à la guerre, les relations avec la Corée et je craignais de me perdre. Mais non, c'est écrit avec tellement de talent, de subtilité, de poésie; bref, j'ai ADORÉ et depuis, j'achète tous ses romans les yeux fermés.
Gwenaëlle a dit…
J'en déduis qu'ils sont tous bons alors! Je vais voir ce que ma médiathèque possède, pour commencer... Merci!

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